Situé au cœur dans la commune de Saint-Jean Lespinasse, dans le département du Lot, le Château de Montal est le témoin du début de l’architecture Renaissance française avec des façades délicatement ornées de sculptures. Fruit des efforts et de la persévérance de Jeanne de Balsac puis de la ténacité de Maurice Fenaille, le château a pu retrouver toute sa splendeur.
Histoire agité du château de Montal
Avec son architecture première Renaissance, le Château de Montal se démarque du château d’Assier, partageant également le même statut que lui, par le fait que sa construction a été décidée par une femme, Jeanne de Balsac. Suite à l’expédition de son père en Italie, Robert de Balzac, la jeune femme décida en 1519 de transformer l’ancien château et demeure Renaissance. Bien que marquée par la mort de son mari puis de son fils en 1523, elle a mis tous ses efforts dans la réalisation du château. A l’arrêt des travaux, il est composé de deux ailes encadrant la tour d’honneur, de trois tours rondes et d’une tour carrée. Par la suite, le château fut laissé à l’abandon, vendu et revendu et tomba entre les mains d’un marchand de biens nommé Macaire du Verdier.
Chute et renaissance du château de Montal
En acquérant le château, Macaire du Verdier s’est attelé au démantèlement de son bien. Il a dépossédé l’édifice de tous ses décors, sculptures, œuvres, meubles… et les revendait ensuite aux enchères à Paris. Quand il ne resta plus de Montal que ses escaliers, et suite à l’échec de sa dernière opération, il revendît le reste en 1908 à Maurice Fenaille. Riche industriel et amateur d’art, celui-ci entreprit de redonner vie au château en rachetant une à une tous les pièces vendues auparavant. Grâce à sa ténacité, ses relations et sa fortune, il parvint à récupérer 80% des œuvres de Montal. Certains éléments, dont les bustes de Robert et de Jeanne de Balsac sont restitués par des musées (Musées du Louvre, de Kensington, de Lyon, de Berlin…).